Lycéens en manif contre le FN à Rouen : « Le Pen à 25 %, on va pas rester sans rien faire ! »

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Plusieurs centaines de lycéens ont fait grève aujourd’hui, 27 mai, en réaction au score du Front National aux élections européennes dimanche dernier.

« Il fallait réagir pour faire bouger les gens », disaient des lycéens, derrière une banderole où il était écrit, « ma France, elle est pas d’extrême droite ».

Préparée rapidement, la mobilisation a été un succès. Venus en cortège du lycée Galilée (très éloigné du centre ville), 200 jeunes ont manifesté jusqu’au centre ville de Rouen et ont fait le tour de plusieurs lycées et rallié ainsi des dizaines d’autres lycéens, au pas de course. Refusant la perspective qu’un parti d’extrême droite domine la situation politique, beaucoup de lycéens n’étaient pas ignorants des vraies causes de la montée du FN. « Le gouvernement continue pareil après les dernières élections et n’écoute pas les gens, c’est pas étonnant s’il y en a qui votent FN » disait une lycéenne.

En participant à la manifestation, plusieurs discussions permettaient de se rendre compte de l’envie que les choses changent vraiment : « c’est pas en restant assis sans rien faire que le monde va changer ».

Une étincelle

En réagissant ainsi, les lycéens confirment qu’ils sont toujours disponibles pour défendre de vraies idées anti racistes, contre l’intolérance, contre l’extrême droite. Et l’UMP ou le PS n’étaient absolument pas vus positivement. Les lycéens exprimaient à la fois une colère contre la situation, conscients qu’un avenir dominé par le FN est une menace autant pour eux que pour les autres, et que le problème de fond n’est pas seulement le FN mais bien tout un système politique corrompu et qui ne représente en rien la majorité de la population.

Il faut que cette mobilisation reçoive un écho partout où c’est possible, contre le FN, contre le racisme, mais aussi contre toutes ces politiques qui écrasent les travailleurs, les jeunes et la majorité de la population.

Une véritable lutte d’ensemble, unissant jeunes, travailleurs, chômeurs, hommes ou femmes, quelle que soit l’origine ou la culture, est plus que nécessaire contre ces politiques au service du système capitaliste et qui n’engendrent que licenciements, chômage, baisse du niveau de vie et hausse du désespoir.

En refusant d’être une génération sacrifiée, les lycéens montrent une voie à suivre !