Loi Shiappa: un coup dans l’eau

Loi-Schiappa-associations-et-professionnels-de-la-protection-de-l-enfance-ne-decolerent-pasSous ses airs de révolution anti-sexiste, la loi punissant le harcèlement de rue ne résout rien. Concrètement, la loi Schiappa se compose de plusieurs mesures : une contravention à l’encontre d’un homme harcelant une femme, pouvant aller jusqu’à 3 000 €. Mais ce n’est pas reconnu
comme un délit ! « L’ups -kirting », regarder et/ou filmer sous la jupe d’une femme sans son accord, est désormais un délit. La peine monte jusqu’à 2 ans de prison et 30 0 0 0 € d’amende. Troisième mesure : l’usage du GHB « la drogue du violeur » est puni jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 € d’amende.

Tout cela semble une avancée pour les femmes et la promesse d’une rue sans agressions… Le seul problème : le harceleur doit impérativement être pris en flagrant délit. Pour cela il faut poster un flic à tous les coins de rue, ou demander à l’agresseur de bien vouloir reconnaître les faits…

D’autant plus qu’il est déjà possible de porter plainte pour des faits similaires. Si seulement une minorité porte plainte cela dénote une situation difficile et intimidante. Même si le dépôt de plainte est obligatoire, tous les flics ne la reçoivent pas. Ils tentent de dissuader la victime, retournant les faits contre elle. Alors en cas de harcèlement de rue…

Marlène Schiappa montre ici son incompétence (et celle des autres membres du gouvernement) à prendre de vraies mesures et pas des lois vides. Seuls les mouvements féministes tels qu’ils se déploient en Espagne, c’est-à-dire des luttes rassemblant jeunes , travailleuses et travailleurs peuvent faire changer les choses en faveur du respect de la femme.

Par Pauline I