Liste PCF-PS, une nouvelle erreur

Pierre Laurent secrétaire du Pcf et Oliver Faure secrétaire du Ps à la fête de l'humanité
Pierre Laurent secrétaire du Pcf et Oliver Faure secrétaire du Ps à la fête de l’humanité

Les élections municipales arrivent et dans plusieurs commune le Parti Communiste propose de faire des listes avec le PS. C’est une nouvelle erreur qui va faire grincer des dents les militants sincères. La nouvelle direction du parti a annoncé la couleur, son rapprochement avec le PS est pour s’éloigner de la FI.

Naufrage du Ps, le Pcf suit

Avec la présidence de Hollande, le Parti Socialiste a continué sur sa trajectoire de transformation en un parti au service de la bourgeoisie. Ils ont été partisans de la casse du Code du travail et des cadeaux faits aux ultras-riches. Il a été sanctionné en 2017 par son électorat de gauche et a subi une nouvelle défaite aux européennes cette année. Contre ce gouvernement, des militants se sont battus, et aujourd’hui le PCF continue de faire des concessions avec ces listes partagées. Pourtant, lors du congrès du PCF de l’année dernière, la question des alliances avec le PS était un des points les plus brûlants portée par certains militants.

Article publié dans l’Egalité 197

Pas de renouveau au Pcf

La direction du Parti Communiste espère une nouvelle ligne au PS, « un renouveau de la social-démocratie », sur laquelle il pourrait « peser ». C’est la même posture depuis 30 ans. En réalité, elle court derrière le PS pour se maintenir dans quelques villes. Résultat, le PCF est incapable de choisir une orientation claire. Cette stratégie ne permet pas aux militants de construire un parti de lutte efficace aux côtés des travailleurs, contre les capitalistes et encore moins de défendre la perspective d’une société socialiste. D’année en année, le PCF est en perte de vitesse, avec de moins en moins de membres, et chaque élection conduit à un score toujours plus faible. C’est le prix payé pour refuser de rompre avec ce parti bourgeois qu’est le PS. La récente direction du PCF peut parler la main sur le coeur de protéger le service public, mais reste incapable de porter un programme de rupture avec le capitalisme et l’exploitation. Ce qui passerait d’abord par rompre avec les organisations qui cogèrent et défendent ce système.

Par Yohann Bis