Licenciements à la Redoute: colère de salariés face à la signature du plan par la CFDT

1163847746_B972117352Z.1_20140227140016_000_G8H21CLC3.2-0.jpgMi- décembre 2013, le groupe Kering, du multimillionnaire Pinault a vendu La Redoute à deux membres de la direction. Aussitôt ceux- ci ont annoncé un plan de licenciements sur 4 ans de 1178 salariés sur 3500, encore un après,celui de 2008(672 salariés).Le prétexte bien entendu était de rendre plus compétitif le magasin de vente par correspondance. La direction voulait boucler ça très rapidement. Tout devait être réglé le 17 mars .C’était sans compter sur la mobilisation des salariés notamment ceux du site logistique de La Martinoire à Wattrelos Ce jour-là, le site était occupé avec piquets de grève. Des salariés du siège de Roubaix étaient présents aussi. La direction a dû reculer:20000 euros au lieu de 15000 d’indemnités extralégales pour tous, plus7500 à 12000 euros par années d’ancienneté, préretraites payées à 80% des salaires pour les plus de55 ans… La direction a reculé mais a quand même imposé en ultimatum au syndicat majoritaire CFDT (35%): «vous signez le 21 mars avant 14h».la CFE-CGC avait dit qu’elle signait. Sinon ce sera le dépôt de bilan au tribunal de commerce.
Les salariés ont continué à se mobiliser: ceux de Wattrelos allant sur le site de Roubaix pour leur dire de continuer la lutte ensemble. Ce n’était pas facile car les pressions de la direction étaient fortes et certains étaient prêts à partir avec les 20000 euros et non les 40000 revendiqués et avaient très peur d’un dépôt de bilan.
C’est alors que des syndicalistes de la fédération CFDT qui n’étaient jamais venus se sont pointés et ont fait aussi pression s dans les assemblées générales pour la signature. A Wattrelos, les salariés ont voté majoritairement contre le plan et la CFDT n’a pas signé vendredi .Mais le week-end, les pressions des politiques, des dirigeants nationaux et locaux de la CFDT ont été nombreuses. Il y a eu une assemblée le lundi 24 mars (350 salariés).la fédération ne s’est pas pointée et c’est par les médias que les salariés ont appris la signature par la CFDT.
Les travailleurs du site de la Martinoire ont finalement cessé la grève le mardi 25 mars, très amers. Lundi 31 mars 18 élus syndicaux CFDT sur 24 de Wattrelos ont brûlé leur carte et veulent «rejoindre un autre syndicat pour continuer la lutte». Celle-ci en effet est loin d’être terminée.