Les privatisations, c’est du vol en bande organisée!

edf_ruisselleDepuis 1986 les gouvernements pro-capitalistes successifs n’ont cessé de privatiser, avançant toujours les mêmes prétextes : pas assez rentable, investissements trop coûteux, endettement… En réalité ces privatisations ne sont que des parts de marchés juteuses offertes aux capitalistes à des prix dérisoires. 

Le profit pour quelques uns au détriment des travailleurs et des usagers!

Le 17 novembre, les gilets jaunes ont dénoncé la hausse du carburant avec une augmentation de plus de 15 % depuis janvier 2018 exercée par les compagnies pétrolières comme Total, privatisé en 1993. Les prix augmentent et pourtant en 2018 le chiffre d’affaires deTotal s’élevait à 209 milliards de dollars, dont 10,1 milliards qui ont été reversés sous forme de dividendes aux actionnaires. Nous devons payer notre essence plus cher alors que Total gagne assez pour gaver ses actionnaires de milliards de dollars ? Les autoroutes sont un autre exemple de privatisation désastreuse pour les travailleurs et les usagers. Vendues en 2005 aux groupes Vinci, Eiffage et Abertis pour 14,8 milliards d’euros, sous-évalué de 10  milliards. Un cadeau à ces entreprises qui leur a rapporté 10,17 milliards d’euros en 2017, avec 1,5 milliards pour les actionnaires. Mais aussi une hausse des prix aux péages de près de 20 % en 10 ans et 7 000 suppressions de postes, ces groupes préférant faire appel à leurs propres filiales pour réaliser les travaux et l’entretien du réseau, nécessitant des investissements plus conséquents et vraiment utiles.

Au printemps dernier, les cheminots étaient en grève pour protéger la SNCF de « l’ouverture à la concurrence » et au privé. En effet la SNCF, pour réaliser ses travaux ou de simples missions de maintenance, fait appel à la sous-traitance, qui pourtant coûte plus cher(10 %de surcoût d’après la CGT), au détriment de ses propres effectifs : près de 18 000 postes supprimés en 10  ans. Vinci, Bouygues et Eiffage font de gros profits en répondant à ces appels d’offre pour réaliser ces travaux à moindre coût avec une main d’œuvre mal formée aux métiers du ferroviaire, qui travaillent dans des conditions très dangereuses, les règles de sécurité, jugées trop coûteuses, n’étant pas respectées. Résultat, bien souvent les cheminots doivent repasser derrière les employés du privé pour corriger des équipements neufs, ou ne le peuvent pas à cause du manque d’effectif. La qualité du service est alors extrêmement dégradée et cela risque même d’être dangereux tant pour les travailleurs que pour les usagers.

Résistons ensemble contre ces patrons avides qui nous pillent !

On voit bien qu’une fois ces secteurs privatisés, les directions privées ne portent plus aucun intérêt à la satisfaction des besoins. Leur seul but : le profit. Alors les conditions de travail se dégradent, le service également, les prix augmentent et les riches s’enrichissent avec leurs dividendes. Ne laissons pas les capitalistes détruire nos services publics ! Aujourd’hui les Aéroports de Paris et les barrages hydrauliques sont dans le viseur, il faut une lutte commune des travailleurs et des usagers pour empêcher les riches de s’accaparer nos richesses publiques ! C’est par la grève générale que nous devons dégager une bonne fois pour toutes ces parasites qui nous oppriment et reprendre en main les moyens de production, lutter pour que tous les grands secteurs de l’économie soient nationalisés sous le contrôle et la gestion démocratique des travailleurs et des usagers pour une production qui vise à satisfaire les besoins de tous et non pas pour le profit de quelques-uns.

► Refus de toute privatisation : barrages, aéroports …

► Renationalisation intégrale des services publics privatisés : communication, transports, énergie… sous le contrôle et la gestion des travailleurs en lien avec la population, et en les organisant pour réduire les inégalités sur le territoire : il faut des services publics dans les quartiers populaires et à la campagne, pas seulement dans les centre-ville.

► Mise en propriété publique intégrale (par la nationalisation et l’expropriation) du secteur financier (banques, assurances, compagnies immobilières) pour créer un organisme de crédit unique, transparent, pour permettre un investissement en fonction des besoins, et de manière planifiée.

► Pour des services publics de l’alimentation et de la distribution, permettant une gestion démocratique, transparente et planifiée des produits alimentaires, interdisant les produits dangereux ou polluant. Ce n’est pas à nous de lire à la loupe sur les étiquettes.

La privatisation du gaz et de l’électricité, en 10 ans, cela a créé un marché que se partagent 35 compagnies, là où il y avait un service public pour tout le pays. En 10 ans, le tarif de l’électricité a augmenté de 50 %. EDF a versé 24,5 milliards d’euros de dividendes aux actionnaires et va encore augmenter ses tarifs de 6 % en juin. Elle est loin la fable selon laquelle l’énergie était chère parce que les travailleurs étaient trop payés…

Par Adrien Mainas