À l’hôpital Robert Poincaré, on traite les handicapés lourds. Les paraplégiques, les tétraplégiques…, qu’il faut laver, faire manger, avec qui il faut parler, bref dont il faut s’occuper. Mais les « plans d’économies » sont passés par là, et avec le manque de moyens et de personnel. Aujourd’hui, « on n’a plus que dix minutes par patient ! C’est carrément de la maltraitance ! – Oui, c’est de l’abattage ! – Mais nos patients c’est pas des marchandises ! Ce qu’on demande c’est juste un peu de respect. ».
Le 1er octobre, il y a eu une nouvelle grève dans la Santé, et les Hôpitaux de Paris.Un rassemblement a eu lieu devant le Sénat où la Gauche Révolutionnaire était présente pour apporter son soutien à la mobilisation. Comme les 11, 18, 25 juin, et le 17 septembre, c’était une grève pour dire stop aux conditions de travail insupportables, non à la réforme Hirsch qui va précariser et épuiser encore plus des personnels déjà au bout du rouleau, avec des heures supp’ non rémunérées, transformées en jours de récupération que personne ne peut poser car il n’y a pas assez de personnel pour assurer les soins des patients.
Souvent dans les médias, ils ont essayé de faire paraître cette lutte comme n’étant qu’une simple grève pour les RTT. « Notre quotidien, c’est la maladie et la mort, enfin, c’est usant ! La question c’est pas juste les RTT, mais on en a besoin ! ». Mais outre les RTT, ce que veulent surtout les personnels, c’est être capable de faire leur boulot, qu’ils aiment et ont à cœur, correctement. Dans l’intérêt et le souci du patient.
Et le plan Hirsch, ça ne va faire qu’empirer les choses. Il y a des gens comme lui, qui ne pensent qu’en termes de chiffres et non pas d’hommes. Si on continue comme ça, nos hôpitaux vont se transformer en usines à patients. « Vous savez ce qu’il a dit Hirsch ? Il a dit « Le patient est notre actionnaire« , et ce qui compte c’est la « performance économique » ! ». Et selon les prévisions budgétaires du ministère dont il paraît qu’il est de la Santé, 22.000 postes supplémentaires vont être supprimés en cinq ans !
« En tout cas le plan Hirsch, on n’en veut pas ». Les personnels seront en grève à nouveau le 8 octobre, et ils seront aux côtés des cheminots, des profs, de tous les syndicalistes de la fonction publique qui refusent l’austérité et le massacre de leur statut ; ils seront aux côtés des militants du secteur privé qui se battent contre l’application des lois Macron, pour leurs salaires et leurs emplois.
Par Cécile
