Les Ford se lancent dans la course pour sauver leur usine

2015.04.13+D$C3$A9brayage+NAO+Ford+Aquitaine+IndustriesDébut janvier une intersyndicale s’est formée, ce sont les travailleurs de Ford qui fabriquent des boites de vitesse à Blanquefort en Gironde. Ils ont compris, par le ralentissement de l’activité sur le site, que Ford Europe allait vers un dépôt de bilan et pense mettre la clef sous la porte en 2018. Ford, avec ses 40 milliards de bénéfices, veut continuer à faire des profits maximums en se débarrassant d’un de ses sites, sans diminuer ses capacités de production.

Les Ford ont alerté les pouvoirs publics pour qu’ils les soutiennent contre la fermeture du site mais ils ne savent qu’offrir des « subventions », des cadeaux au patronat, à coup de millions. Les travailleurs se mobilisent par des journées d’action comme la grève et manifestation à Bordeaux le 23 janvier avec la participation de la moitié des 1000 travailleurs de Ford. Des débrayages ont eu lieu le 3 et le 9 février, avec des assemblées générales pour décider ensemble de la construction du rapport de force. Il y a eu aussi une montée à Paris le 22 février devant le ministère du travail et de l’industrie pour mettre la pression sur Bercy qui recevait les dirigeants de Ford Europe. La prochaine étape est le 9 mars avec une nouvelle journée de grève et mobilisation.

L’année 2017 prévoit un bras de fer très tendu à Ford Blanquefort, avec des délégués syndicaux comme Philippe Poutou qui se battent contre la destruction des emplois et contre le capitalisme.