Le « peuple du 1er octobre » se mobilise à nouveau en Catalogne

6909821Les élections catalanes du 21 décembre 2017 ont été une défaite et un coup dur pour son principal déclencheur : le Parti Populaire de Rajoy. Les médias de la classe dirigeante minimisent l’ampleur de leur défaite en proclamant la victoire d’Arrimadas et de Ciudadanos, mais la réalité est inévitable. Si on additionne les votes de Junts par Catalunya (Ensemble pour la Catologne) et Esquerra Republicana de Catalunya (Gauche républicaine de Catalogne), ils obtiennent 66 sièges et près de 800 000 voix de plus que Ciudadanos.

Article tiré de l’Egalité n°187 (janvier-février 2018)

C’est d’autant plus impressionnant que cette convocation électorale a eu lieu dans un contexte d’attaques contre les droits démocratiques de la part de la bourgeoisie espagnole et catalane.

Depuis qu’il a appelé aux élections, le gouvernement du PP a répété que si les partisans de l’indépendance gagnaient, le résultat serait de prolonger l’article 155 et une plus grande répression. La « campagne de peur » menée par la bourgeoisie et les medias s’est intensifiée ces dernières semaines, même pendant le jour du vote. Et pour empêcher une campagne électorale avec des conditions minimales d’égalité, l’appareil d’Etat retient en otage Oriol Junqueras, et fait entendre qu’il arrêterait Carles Puigdemont s’il retournait en Catalogne. Junts Cat et ERC ont donc été contraints de faire campagne sans leurs principaux candidats. Mais malgré tout cela, des millions de personnes en Catalogne ont décidé de continuer à se battre pour que leur volonté légitime et démocratique soit mise en pratique.

Loin de signifier un virage à droite, le vote du 21 décembre représente une nouvelle mobilisation des masses. Plus de 2 millions de personnes ont crié haut et fort à tous ceux qui veulent écouter – et n’ont pas les oreilles bloquées par la peur ou le crétinisme parlementaire- qu’ils ont décidé de rompre avec le régime répressif et corrompu de 1978. Ils ne vont pas permettre, sans combattre, d’être privés de leur droit à faire d’une république catalane une réalité qui garantisse une amélioration de leurs conditions de vie et un véritable changement social.

Par Victor