Le gouvernement espagnol recule

indexLa dernière grève générale des étudiants convoquée par le Syndicat des Étudiants contre les « revalidations franquistes » en novembre dernier a payé ! Après une réunion entre le Ministère de l’éducation et les directeurs des régions autonomes, l’élimination des « revalidations » a été rendue publique. Cette énorme attaque prévoyait de faire passer de nouveaux examens entre le bac et l’université. Le nouvel accord indique que la seule validation du lycée suffira à accéder à la fac (des tests seront mis en place mais avec une seule valeur indicative). Cet accord signifie une seule chose : la lutte a permis d’éviter l’expulsion de milliers des jeunes de l’éducation publique !

Cette victoire est le fruit de la lutte de millions d’étudiants au cours des dernières années, les grèves historiques convoquées par le Syndicat des Étudiants comme celles du 26 octobre et du 24 novembre qui ont rempli les rues contre ces examens injustes et réactionnaires. Cette bataille a été menée aussi par des parents et des enseignants.
Alors que certains peuvent être tentés de s’arroger ce succès, la réalité c’est que la mobilisation a constitué la seule raison pour laquelle le gouvernement du Parti Populaire (PP) de droite a été forcé de céder.

Une première victoire

La conclusion est claire : avec l’organisation et la lutte dans les rues on peut se battre et jeter par terre les coupes et les attaques du PP. Ceci est une première victoire. Maintenant la bataille continue pour mettre fin à LOMCE (la réforme de l’éducation) et jeter définitivement aux poubelles de l’histoire cette loi des héritiers du franquisme. On va dire au gouvernement et ses assistants – Ciudadanos et la direction actuelle du PSOE – que nous prenons bonne note de cette conquête. Nous leur disons qu’il n’y aura aucun recul tant qu’ils ne satisferont pas les revendications des millions de personnes qui ont combattu dans la « Marea Verde » inlassablement : le retour de 7 milliards d’euros volés à l’éducation publique, la réintégration de 32 000 enseignants licenciés, l’abrogation de la LOMCE, la fin des énormes dotations d’argent public à l’Église et à l’enseignement privé. Et s’ils décident de prendre le chemin qu’ils ont suivi au cours des dernières années… nous répondrons dans la rue !

La lutte paie, la lutte continue !
On lâche rien !

Par Victor, étudiant espagnol