Le gouvernement déclare la guerre au travail. Il faut riposter, tous ensemble !

code du travailLa réforme/casse du travail présenté par la ministre El Khomri est d’une part la reprise telle quelle de certains points demandés par l’organisation des grands patrons, le Medef. Mais c’est également la casse du principal élément sur lequel les travailleurs pouvaient compter pour ne pas être entièrement soumis à l’exploitation : le Code du Travail.

Ce texte, sans être suffisant pour protéger nos droits, représente le seuil minimal de nos droits en terme de type de contrats, de temps de travail, de salaire ou de droits syndicaux. Il représente le rapport de force entre la classe des travailleurs et la classe capitaliste. Il est le fruit de nombreuses luttes ayant permis la reconnaissance de la relation entre travailleurs et patrons comme devant être basée sur un contrat, le CDI, une durée hebdomadaire du travail, l’obligation de temps de repos et de jours de congés… sans lesquels la seule limite à l’exploitation redevient la résistance physique du travailleur !

Une loi qui va aggraver l’exploitation

Et de nos jours, ce sont quand même 500 personnes qui meurent chaque année d’un accident mortel du travail, et 4500 qui sont handicapées suite à un accident, sans parler des suicides au nombre de 700 à cause des conditions de travail. Si la loi El Khomri passe, il sera possible pour les patrons de ne plus respecter le minimum de 11 heures consécutives de repos par jour et il n’y aura plus besoin de l’accord de l’inspection du travail pour justifier de faire travailler 12 heures consécutives. Se « tuer au travail » prendra encore plus tout son sens…

Et tout le reste va dans le même sens : possibilité de payer les heures supplémentaires à un montant inférieur aux seuils minimaux prévus, facilité de licencier en limitant les indemnités à 15 mois de salaires même quand le licenciement est injustifié et qu’on a beaucoup d’ancienneté dans l’entreprise. Du pain béni pour les patrons qui pourront se débarrasser des travailleurs proches de la retraite à peu de frais…

Un gouvernement à la solde du patronat

Qu’un gouvernement de « gauche » s’y attaque à ce point montre non seulement qu’il est ouvertement dans le camp des patrons mais qu’en plus il est prêt à mener la guerre, pour eux, contre les travailleurs.

Valls ou El Khomri ont en commun qu’ils n’ont jamais travaillé en entreprise, ce sont des bureaucrates, des politiciens professionnels, et le ministre Macron était « conseiller » dans une banque d’affaire, un job de parasite rapportant un million d’euros par an.

De l’entreprise, ces gens là ne connaissent que les petits fours offerts par le Medef lors de ses colloques. Les termes « acquis » ou « lutte » même le patronat les connaît mieux qu’eux ! Car le Code du Travail représente souvent les concessions que les patrons ont dû accepter par le passé face à la lutte des travailleurs pour enfin obtenir des salaires décents, des embauches, ou l’amélioration des conditions de travail. Alors offrir sur un plateau que ce document soit taillé en pièce, le champagne va couler à flot au Medef.

Et le gouvernement réprime à tout va depuis les 8 salariés de Goodyear jusqu’à ces 9 caissières d’un supermarché Casino, convoquées à la Gendarmerie de Port Saint Louis (Bouches du Rhône) pour la disparition (le vol dit la direction) d’un… paquet de bonbon d’une valeur d’un euro lors d’un mouvement de grève en décembre dernier.

Et la droite et le FN applaudissent, contents de leur nouvel allié anti-syndicat et anti-ouvrier.

Il est temps de montrer à ces nouveaux mercenaires du Medef, aux Valls, Hollande, Macron, El Khomri et les autres petits courtisans des capitalistes quel est le niveau de colère et de révolte qui existe désormais parmi les travailleurs et la jeunesse. Car les milliers de grèves et de luttes qui ont cours depuis des mois montrent que ce n’est pas l’envie qui manque de lutter et de s’opposer à toutes ces politiques au service des riches.

Un mouvement de révolte tous ensemble maintenant !

La CGT a annoncé qu’elle préparait une « réaction forte ». Il faut un mouvement de révolte tous ensemble, au plus vite avec tous les syndicats qui le souhaitent, dans la rue massivement, par des grèves et des blocages, pour envoyer la loi El Khomri à la poubelle, pour soutenir les luttes pour les salaires et celles contre les licenciements. Les travailleurs, les jeunes, les chômeurs, les retraités, tous ensemble nous sommes bien plus forts que les capitalistes et leurs pantins !

Il n’y a rien à faire avec ces serviteurs des riches, qu’ils soient au PS, à la droite, ou au FN. Rejoignez-nous pour organiser la lutte contre la casse de nos droits et de nos libertés et contre le capitalisme !

Alex Rouillard