La lutte se poursuit à la fac de Rouen

thumbnail_Amphi T 400 en AGFace à la mise en place brutale et autoritaire d’une sélection profondément injuste, les étudiants de nombreuses facs ont organisé des Assemblées générales, des actions et des manifestations. À la fac de Rouen aussi les étudiants s’organisent !

Les étudiants occupent à présent un bâtiment entier. Une « université populaire » a été formée avec le soutien d’enseignants et de personnels de l’université. N’importe qui peut alors proposer un atelier, un débat ou une conférence au comité de mobilisation qui s’occupe de la caisse de grève et de l’approvisionnement du bâtiment en vivres. Évidemment toutes et tous peuvent assister aux ateliers et activités proposés.

Continuer à faire grandir la mobilisation

La mobilisation est suivie par quelques centaines d’étudiant.e.s, mais elle n’a pas encore passé le cap d’un mouvement élargi, la preuve en est que seul un des 4 campus de Rouen se mobilise. Les assemblées générales (AG) ne se déroulent que là-bas, organisant jusqu’à 400 personnes. Le travail de construction de la mobilisation au sein même de l’université doit se poursuivre. Et dans le même temps l’unification des secteurs en lutte contre Macron, le capitalisme et ses politiques néo-libérales, se met en place. Les étudiants se rendent aux AG des cheminots, des travailleurs de la santé, … et réciproquement. De même, nous avons proposé qu’un atelier se tienne de rencontre avec les Mineurs Isolés Etrangers (qui ont souvent vécu l’horreur pour arriver jusqu’à Rouen). Il aura lieu la semaine prochaine pour éclairer sur les lois racistes du gouvernement.

Pour une lutte unie des jeunes et des travailleurs !

Le 6 avril, les étudiant.e.s sont allés retrouver les grévistes de la santé, des cheminots, des dockers, des EPHAD pour manifester contre Macron en visite à Rouen. Ils ont été accueilli par un mur de boucliers des CRS, suivi quelques heures plus tard d’une nasse.

Les organisations syndicales et politiques restent globalement unies face à Macron, il manque cependant un parti des travailleurs massif qui pourra opposer un vrai programme de lutte à toutes les tentatives néo-libérales de destruction des services publics, de l’enseignement supérieur et à l’exploitation des travailleurs.

Les gouvernements ont toujours tremblé devant la même chose : l’unité de la jeunesse et des travailleurs. 1995 le plan Juppé, 1986 la loi Devaquet, mai-juin 1968 la grande grève générale. Macron essaye de nous prouver sa détermination, mais en réalité comme les autres, on peut le faire chuter si on construit cette unité. C’est dans cette optique que les étudiant.e.s de la Gauche Révolutionnaire de Rouen interviennent notamment en proposant un grand meeting à la fac avec tous les secteurs en lutte sur l’agglomération. De même, nous défendons que les étudiants et personnels de l’Université participent activement à la construction d’une grève tou.te.s ensemble avec le jeudi 19 avril (manifestation à 10h30 cours Clemenceau).

Nous militons pour une société plus juste, qui offre un avenir à la jeunesse, une société débarrassée de l’exploitation, une société égalitaire, cette société c’est le socialisme.

La jeunesse ne prend pas le train « en marche », elle lutte pour son avenir et changer cette société  !

Par Skáld, Yohann Bis et PEM