La colère tonne en son cratère, l’éruption sociale n’est pas loin

7254561_3c6300f75e7c2d584b97fc54ada4b9d14ea18732_1000x625L’INSEE a revu à la hausse ses prévisions de croissance : 1,8% pour l’année 2017. Si l’économie semble mieux se porter, ce n’est pas le cas de nos conditions de vie. Au contraire, c’est même au prix de celles-ci !

Macron : un président jamais à court pour nourrir la colère

Avec toutes les attaques qu’il a menées depuis le début de son mandat, Macron sert sa devise « les riches de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres (et de plus en plus nombreux!) ». Malgré les emballages de comm/marketing, ces mesures sont sans équivoque : baisse des aides au logement, destruction du code du travail, suppression de contrats aidés et de 120 000 postes de fonctionnaires en 5 ans, hausse de la CSG… Tout revient à nous couper des aides et des protections alors que le nombre de sans-emplois ne cesse d’augmenter et que les besoins sociaux, par conséquent, augmentent. Et comme si cela n’était pas déjà trop, il nous sert le tout avec arrogance et provocation, à coup de « ceux qui ne sont rien » ou en nous traitant de « fainéants ».

Prendre aux pauvres pour donner aux riches

La suppression de l’ISF (l’impôt sur la fortune) est l’exemple le plus criant : un cadeau direct à ceux qui ont déjà des masses d’argent. Mais ce cadeau, ce n’est pas Macron qui va le payer, c’est nous ! Nous le paierons à travers les coupes qui seront faites ailleurs pour compenser les 3 milliards d’euros (au moins) de manque à gagner. Dans le budget de la Santé par exemple, ils annoncent justement une restriction de 3 milliards d’euros en 2018. Notre santé et celle des soignants rognées pour leurs capitaux : c’est là toute l’illustration de ce qu’est ce gouvernement au service des plus riches.

Qui sème la misère, récolte la colère

Avec encore plus de 500 000 suppressions d’emplois en cours ou programmées, on peut dire qu’avoir un travail devient une chance. Et pourtant, travailler devient insupportable tant la pression et la dégradation des conditions sont importantes. Beaucoup craquent et la colère s’exprime déjà un peu partout même si les médias font tout pour ne pas qu’on le sente.

Rien qu’aux hôpitaux de Paris (AP-HP), il y a eu 8 suicides depuis le début de l’année 2017 ! Le personnel est à bout, face à un travail qui s’intensifie sans cesse, où le seul objectif est d’aller vite, de combler l’absentéisme et de tenir face à un management agressif. Et c’est la même situation dans tellement d’endroits…

Mais l’heure n’est pas à la résignation ! Beaucoup de travailleurs refusent ces conditions et depuis plusieurs mois déjà, le nombre de grèves est à un niveau historiquement haut, avec une moyenne de 270 par jour sur le 1er semestre 2017 (en période électorale !). Et rien qu’en Seine-Saint-Denis (93) par exemple, une dizaine d’établissements scolaires ont déjà fait grève entre septembre et octobre, pour dénoncer le manque de matériel, de personnel, la vétusté des locaux, la surcharge des classes… Ailleurs, c’est pour des augmentations de salaire, contre des licenciements abusifs ou des plans sociaux…

De la colère à la révolte

Macron joue avec le feu avec sa politique agressive. Il jette de l’huile sur des braises déjà chauffées par des années d’austérité que le capitalisme nous a imposées. L’explosion sociale n’est pas loin, elle peut survenir à tout moment. Nous devons nous y préparer et nous organiser pour que cette rage accumulée nous amène enfin à changer de société !

Rachel Mahe