A Bayeux, l’hôpital est en grève illimitée depuis le lundi 22 février contre les suppressions de poste prévues sur les 5 sites que compte l’hôpital normand. Le rapprochement/fusion avec celui d’Aunay-sur-Odon inquiète les salarié-es. Et toute la ville se mobilise le mardi 1er mars par une marche. Et ce n’est pas un cas isolé. Chaque semaine, un hôpital, un service entre en lutte en France. La loi dite «de modernisation de la Santé» met en place une véritable restructuration du service Public Hospitalier. C’est un cran de plus vers la privatisation de la Santé Publique et dans la dégradation des soins aux patients ! C’est la fermeture des hôpitaux des proximités dits trop coûteux, autrement dit non rentables. C’est une augmentation du temps sur listes d’attente pour des rendez vous, des consultations des spécialistes et des examens.
Tout ceci est une volonté politique. Ce n’est ni la faute des malades d’être trop malades, ni du personnel qui ne travaillerait pas assez…. C’est l’optique d’un système qui veut se faire de l’argent partout, et la santé est un business qui rapporte gros… Les gros actionnaires spéculent avec l’argent public, c’est à dire avec nos cotisations, nos impôts et notre journée de solidarité destinée normalement à s’ occuper de nos aînés. Les centres privés appelés EPAHD se sont multipliés, avec une précarisation des contrats, des conditions de travail déplorables qui consistent à s’occuper des personnes dépendantes en plus grand nombre dans un temps limité. Que ce soit à Korion, Venise Verte, (Niort)Polyclinique de la Picardie (Amiens), Saint Christophe à Soissons EPAHD de Laissac…ce sont les mêmes luttes .. pour les mêmes revendications !
Et ça continue
La mise en place de Groupements Hospitaliers de Territoire ne fera qu’accentuer les conséquences dramatiques de l’austérité… pour les travailleurs de la santé et pour les patients ! Le Projet loi Financement de la Sécurité sociale a fixé un nouveau taux d’ONDAM (objet national des dépenses d’Assurance Maladie) revue à la baisse 1,75% pour cette année, alors que beaucoup d’établissements sont déjà endettés. Que ce soit la loi de Santé la réforme dans l’éducation, la loi Macron ou Travail, toutes sont faites sur mesure pour le grand capital. La Gauche révolutionnaire se bat pour de vrais services publics gratuits et de qualité. Et pour cela il faut suivre l’exemple des travailleurs et travailleuses de l’Hôpital de Bayeux et d’ailleurs et riposter public/privé tous ensemble !
Diana
