Grève chez Nidaplast

thumbnail_photo piquet nidaplastÀ Haulchin, dans les Hauts-de-France, à l’usine de plasturgie d’équipements Industriels Nidaplast, du groupe belge Etex, une trentaine d’ouvriers sur 94 se sont mis en grève depuis le lundi 23 octobre. Ils bloquent deux lignes de productions, suite au licenciement du camarade Marco, militant CGT (en grève le 19 octobre contre les ordonnances de Macron ! Coïncidence ? ).

Salarié depuis 4 ans, cet opérateur de ligne de 25 ans a subi des pressions de production de son chef, qui ont conduit à un arrêt maladie pour dépression en juillet dernier. Entre temps, il a été convoqué pour une fausse altercation avec son responsable. Le 23 septembre, il a été convoqué à un entretien préalable à licenciement. Le couperet tombe le 23 octobre, celui-ci a dû rendre son badge, clés et a été sommé de partir.

Cette histoire aurait pu en rester là ! Mais c’est sans compter sur la solidarité des autres ouvriers qui subissent aux quotidiens les mêmes nombreuses fortes pressions (cadences, avertissements…) qui conduisent à des arrêts maladie, pour dépressions ou troubles musculo-squelettiques. Cette situation dure depuis longtemps. Depuis 2012, il y a déjà eu 4 mouvements de grève.

Les méthodes de voyous de la direction ne se sont pas arrêtées pendant la grève : le PDG Patrick Stivenard est même venu sur le piquet de grève pour prendre des photos et vidéos. Ils sont venus éteindre les feux de pneus du piquet à coups d’extincteurs. La direction a même annoncé à l’oral la mise pied à titre conservatoire des deux délégués CGT. Une atteinte au droit de grève qui a entraîné une déclaration à l’inspection du travail qui a organisé, le jeudi 26 après-midi, une réunion avec la direction et les représentants CGT, au cours de laquelle les pressions ont été prises en note. La direction a malgré cela refusé la réintégration de notre camarade. Et la réponse fut le départ en week-end de ce PDG dans sa grosse voiture, sous surveillance de la police et des pompiers.

Avec le soutien et la présence de nombreux camarades de l’Union locale et de l’Union départementale CGT, et des militants de l’interpro de la région nous continuons cette lutte. On walou rien !

Le photograph’ Bébert