Gérard Collomb veut faire la chasse aux migrants

2048x1536-fit_des_migrants_reclament_des_papiers_un_toit_et_la_dignite_pour_tous_le_5_aout_2015_sur_le_quai_d_austerlitz_a_parisLa déclaration de Collomb est un signe d’encouragement aux violences policières. 8 mois après la destruction du bidonville de Calais, des centaines de migrants sont pourchassés par la police, frappés la nuit pour les empêcher de dormir. L’auberge des migrants groupant les associations d’aides aux exilés est empêchée par les forces de l’ordre de donner à boire et à manger aux démunis.
Le défenseur des droits Jacques Toubon a alerté le gouvernement que la situation à Calais était d’une gravité inédite et sans précédent. Le ministre de l’Intérieur ne veut pas d’un centre d’accueil, il a augmenté le nombre de CRS, pour pourchasser tous les migrants et les faire disparaitre de Calais. Article publié dans l’Egalité 184

Le mensonge de l’appel d’air.

À Paris sur le camp de la Chapelle, Médecin sans frontière relève des centaines de cas de gale, qui ne peuvent pas être soignées à cause des conditions de vie inhumaine auquelles doivent faire face les malades. La police les frappe, vole leurs vêtements et détruisent leurs maisons de fortune. Cette situation n’est pas un cas isolé, dans toutes les villes de France les migrants sont laissés à l’abandon dans les rues et chassés par la police. Les soins vitaux ne sont pas apportés et des hommes, femmes, enfants meurent dans le silence imposé par le gouvernement. Des places d’hébergements existent, mais elles sont volontairement bien en deçà des besoins d’accueils. Collomb ne souhaite pas d’entraide et pense qu’en empêchant la solidarité, les migrants repartiront et que plus personne ne se risquera à venir sur le territoire français.

Un plan d’asile digne d’un programme d’extrême-droite.

Collomb se plaint des délais trop longs des dossiers des demandeurs d’asile. D’après lui, ça peut prendre un an ou deux, ce qui pousserait les migrants a rester, même quand leurs demandes sont rejetées. Son projet est de raccourcir à six mois la prise en charge des dossiers jusque à l’expulsion des demandeurs. Cela va dans le sens même de la Commission Européenne qui table sur un objectif de stopper la migration au sein de l’Union européenne, par un renvoi de tous les exilés sur les frontière extra-européennes.

La haine et la tyrannie déversées sur les plus fragiles, permettent aux dirigeants politiques de maintenir un climat de peur. Ils tentent de laisser croire qu’il faudrait se débarrasser des migrants, pour que la France et l’Europe s’en sortent économiquement. C’est un vaste mensonge, les migrants représentent 0,25 % de la population en Europe, ce n’est pas eux qui ferment les boites ni délocalisent les emplois. Les richesses accaparées par une poignée de milliardaires suffiraient pour répondre aux besoins sociaux de toute la population. Nous encourageons toutes les luttes des migrants pour l’amélioration de leurs conditions de vie et nous continuons à construire avec détermination une riposte socialiste, contre les politiques antisociales des capitalistes.

Par Mathieu Jardin