Fnac de Rouen : licencié pour ne pas avoir vendu assez de contrats d’assurance !

fnac rouenÀ la Fnac, il ne suffit plus de vendre des smartphones ou des appareils photos, les employés doivent aussi proposer systématiquement des services annexes : assurances, extension de garanties, accès pour avoir son propre site web (Hubside). Le taux de réussite de vente pour chaque salarié doit être conséquent. Les pressions des managers sont énormes : il faut faire du chiffre ! Certains vendeurs sont poussés à la démission.

Cyril, lui, salarié depuis 14 ans à la Fnac de Rouen a été licencié. Il a refusé les méthodes de vente pour ces services, pas correctes vis à vis des clients. En fait sous couvert d’un remboursement de 30 euros à l’achat, un mois de gratuité, possibilité de se rétracter, c’était un contrat d’assurance qui était vendu. Arnaque totale !

La SFAM (société d’assurances multimedia), qui fut assureur de la Fnac, ne l’est plus mais qui reste deuxième actionnaire, a longtemps prélevé des sommes sans l’accord des clients. De nombreuses plaintes ont amené « Que choisir ? » à porter plainte en 2018. Le 13 juin, pour pratiques commerciales frauduleuses, l’assurance SFAM a été condamnée à une amende de 10 millions d’euros et obligation de rembourser les clients qui le demandent.

Cyril, lui est toujours licencié pour avoir refusé ces méthodes de voyous. La direction veut essayer de mettre au pas tous les salariés. Mais, à l’appel de la CGT, ceux-ci étaient en grève le 15 juin à 85% sur le site, le 16 juin pour informer la population très solidaire et surtout pour exiger la réintégration immédiate de leur camarade. La lutte va continuer.

Marie José Douet