Fermeture de l’abattoir Gad-Josselin : les bonnets tombent…

indexL’abattage continue. Presque un an après la fermeture quasi totale de l’abattoir de Lampaul-Guimiliau dans le Finistère et un millier d’emplois supprimés, c’est au tour de celui de Josselin dans le Morbihan d’être en passe de fermer, avec 950 suppressions d’emploi à la clef. Malgré un vote contre par les représentants du personnel en Comité central d’entreprise, le groupe GAD a entamé la procédure de mise en liquidation judiciaire de l’abattoir.

L’annonce, tombée en plein été, de la fermeture d’un nouvel abattoir GAD était malheureusement prévisible depuis des mois. Et les gesticulations récentes du gouvernement et du ministre Le Foll n’étaient là que pour amuser la galerie. Ce qu’attend un éventuel repreneur (le groupe Intermarché ?), c’est de bénéficier de multiples aides que va lui permettre d’obtenir la dramatisation à outrance qui accompagnera la mise en liquidation judiciaire de l’abattoir.

En 2013, les fermetures d’entreprise et la mise en place d’une taxe (n’ayant d’éco que le nom) très lourde pour les artisans avaient servi de catalyseur à l’expression d’une révolte sociale profonde contre l’aggravation des conditions de vie en Bretagne. Ce mouvement de révolte avait électrisé bien au delà de la Bretagne. Malheureusement, au lieu de dénoncer les licencieurs qu’ils soient bretons ou pas, une partie des syndicalistes avait même fait alliance avec ce grand patronat breton qui entend pouvoir « exploiter ou licencier au pays ». Et plus scandaleusement encore, il s’était trouvé des dirigeants CFDT de GAD Josselin pour chasser, y compris physiquement, les travailleurs de Lampaul-Guimiliau venu chercher une solidarité dans leur lutte. Voilà comment aujourd’hui les employés de Josselin vont avoir plus de difficultés à trouver du soutien même si cela ne doit pas servir de prétexte à l’inaction.

Le patronat Breton, même sous l’étiquette « coopérative », et le gouvernement partagent la même ligne : ce qui compte, ce sont les marges bénéficiaires pas les emplois. Il faut une nouvelle révolte, avec ou sans bonnet rouge, mais qui s’en prenne vraiment aux premiers responsables : le grand patronat, qu’il soit breton ou non, et les grands groupes de l’agroalimentaire, le gouvernement Valls-Le Foll, et les faux syndicalistes qui accompagnent les plans de licenciement.

Non à la fermeture de GAD – Josselin, zéro licenciement en cas de reprise !

Que les grands groupes paient !

S’ils refusent, mise en propriété publique de l’abattoir sous le contrôle et la gestion démocratique des travailleurs et de la population !

Alex