Élections en Turquie: Erdogan perd Ankara mais la répression ne cesse pas

Manifestation en soutien aux candidats HDP à Istanbul le 24 mars 2019 (AFP) Les manifestantes portent les visages des grévistes de la faim Zülküf Gezen et Leyla Güven
Manifestation en soutien aux candidats HDP à Istanbul le 24 mars 2019 (AFP)
Les manifestantes portent les visages des grévistes de la faim Zülküf Gezen et Leyla Güven

Lors des élections municipales turques du 31 mars 2019, le quasi-dictateur Erdogan a pris une claque avec la perte de grandes villes, notamment Istanbul et la capitale Ankara, au profit du parti républicain (CHP). C’est en partie grâce à l’appel de Demirtas, co-président du HDP (parti kurde), à voter contre Erdogan qui, de plus, n’a pas présenté de candidats dans les
grandes villes.

Article publié dans l’Egalité 195


Cette victoire s’explique aussi par le discours d’union proposé par le CHP. Les peuples turcs et kurdes subissent une répression intense depuis l’état d’urgence, proclamé suite à la tentative de coup d’État de juillet 2016. Des dizaines de milliers d’opposants sont prisonniers politiques dans les geôles turques (40 000 en 2017). Parmi eux, des députés du HDP, maires de l’opposition et membres d’organisations révolutionnaires (DHKPC, MLKP, etc.).

Face à cette répression, une grève de la faim a été lancée par Leyla Güven, députée du HDP. Plus de 7000 prisonniers kurdes la suivent en Turquie, en Europe et à Genève pour le respect des droits humains, la libération d’Öcalan, la levée de l’isolement, de meilleures conditions de vie, le respect du droit international, des droits du peuple kurde et de la démocratie pour toutes et tous.
Face à cette répression la classe ouvrière turque et kurde doit continuer sur cette voie, être unie et aller vers une grève du travail générale pour paralyser et dégager Erdogan et sa clique. La Gauche Révolutionnaire apporte tout son soutien aux grévistes ! Vivement la révolution !

Dilan Yk