École primaire : le cartable est trop lourd à porter !

index«Avec 100 000 classes à plus de 25 élèves la France fait partie des pays de l’OCDE où les effectifs sont les plus chargés. Or, nul ne peut ignorer que la taille des classes est un des leviers de la réussite scolaire et du bien-être de l’enfant et de l’enseignant !» (SNUIPP-FSU)

Avec de gros effectifs, tout est plus compliqué : les ateliers dans les petites classes, les corrections dans les grandes et surtout le suivi individuel des élèves ! Avec des effectifs plus faibles les enseignants font moins de discipline, interagissent davantage avec les élèves en individuel et cela augmente le temps d’enseignement.

Article publié dans l’Egalité 188

Le ministère en a conscience. N’a-t-il pas instauré le CP à 12 dans les REP+ cette année, en projetant pour la prochaine rentrée le dédoublement des CP en REP et des CE1 en REP+ ? Cette mesure à elle seule exigerait 6400 postes au lieu des 3 880 postes créés pour la rentrée 2018.

Il faudra donc fermer ailleurs ! Encore une nouvelle dégradation des conditions d’enseignement, résultat d’un budget 2018 et de choix qui ne répondent pas aux besoins de l’école ! L’administration s’attache à récupérer des postes dans les territoires ruraux, les brigades de remplacement et la scolarisation des tout-petits.

Le collège quant à lui connaîtra à la rentrée 2018 une nouvelle hausse démographique : «27 944 élèves en plus ! Après 26 000 élèves de plus en 2017. Cette génération est sur le plan démographique sans équivalent depuis 1981 !» Le ministère, lui, a fait le choix de supprimer 2600 postes, et même des centaines de postes administratifs. Tout est dit !

Dès lors, et un peu partout en France, grèves et manifestations se sont organisées rassemblant parents d’élèves, enseignants et élus locaux des établissements envisagés pour des fermetures ! Des luttes qui, à ce stade, ne suffisent pas à faire changer les choix gouvernementaux et qui restent sectorisées par département et par jour de décision départementale. Pour influer les choix politiques qui vont dans le sens de la dégradation des conditions d’enseignement, il nous faut une lutte unifiée et massive, avec les autres services publics également. les mobilisations des lycéens et étudiants contre la sélection peuvent en être une amorce ! Il faut une augmentation globale des moyens pour léducation, de la maternelle à lUniversité.

Par Christine