Des luttes qui gagnent!

P4 sans papLa victoire des agents de l’hôpital psychiatrique de Saint-Étienne du Rouvray ne doit pas faire oublier que d’autres luttes victorieuses ont lieu régulièrement depuis le début de l’année. La CGT avait compté 300 luttes victorieuses entre 2016 et 2017. L’année 2017 s’était elle-même bien terminée avec la victoire des salarié-e-s d’Onet qui nettoient les gares parisiennes, grâce à leur lutte de plusieurs semaines avec piquet de grève et assemblée générale quotidienne. Cette victoire à Onet avait été suivie de peu par celle des 12 agents de propreté de l’Holiday Inn de la Porte de Clichy à Paris après 4 mois de grève, commencée le 19 octobre, et de piquet, d’actions dans les autres hôtels du groupe en France et à l’étranger, de manifestations, de soirées de soutien.

Article publié dans l’Egalité190

Cette belle victoire a inspiré d’autres salarié-e-s de la propreté et inquiété les capitalistes du secteur, puisque qu’il aura suffi d’une journée de grève à l’Hôtel du Collectionneur ou 2 jours de grève à l’Hôtel Renaissance Trocadéro pour que les grévistes obtiennent satisfaction.

En Île-de-France, plus de 160 travailleurs sans-papiers organisés par la CGT, de 7 entreprises – Défi Technology (intérim), France routage (presse), Event-Thaï (plats cuisinés), STLG et SEPUR (déchets ménagers), Chronopost, et GLS (livraison) – sont entrés en lutte aussi cette année pour obtenir leur régularisation. Sans-papiers, donc sans droits, ils étaient surexploités par leurs patrons. Leur lutte a permis qu’ils obtiennent des titres de séjours, et donc la possibilité de se défendre.

Les salariés de Lafarge, multinationale des matériaux de construction, ont gagné après une grève historique d’une semaine qui avait permis de bloquer 9 sites sur 10. Le mot d’ordre : « rien ne rentre, rien ne sort ». Du jamais-vu dans l’entreprise depuis 1973 !
Les salariés de Carrefour qui se sont très fortement mobilisés au printemps, en multipliant les actions – piquets de grève, envahissement de magasins, d’information aux clients – ont obtenu que la malheureuse prime d’intéressement de 50 euros proposée par la direction soit multipliée par dix.

Après 7 semaines de mobilisation, les salariés des Catacombes de la ville de Paris ont aussi gagné sur leurs revendications : le triplement de leur prime de pénibilité, l’harmonisation des salaires des ex-vacataires et le recrutement de 6 nouveaux agents.

Même face à des multinationales, alors même que souvent ces luttes ont lieu dans des secteurs très précarisés de la classe ouvrière, ces grévistes, par leur détermination, ont prouvé une nouvelle fois que le syndicalisme de lutte et combatif permet d’obtenir la satisfaction de nos revendications.

Par Yann Venier