Démission de Hulot, même la façade s’effondre

coul P3 hulotLa démission de Hulot peut apparaître de bien des manières : acte de courage, acte de fuite, cocasserie de la rentrée…

Premièrement il faut rappeler que ce même Nicolas Hulot avait refusé d’entrer dans un gouvernement sous Hollande parce que celui-ci n’était pas assez écologiste. Accepter ensuite d’entrer dans un gouvernement sous Macron est déjà une belle contradiction ! C’est le meilleur serviteur des ultra-riches, de ceux qui, pour faire encore plus d’argent, sont prêts à faire travailler des enfants, à polluer les rivières en Inde (au point que celles-ci s’embrasent toutes seules par moment à cause des produits qui sont dedans), etc. Comme si Macron allait s’occuper d’écologie réellement et pas juste faire des états généraux truqués pour justifier de faire produire plus tout en dégradant les sols.

L’écologie c’est le cadet des soucis des capitalistes, même si certains prétendent le contraire et utilisent l’écologie pour attirer des clients comme Starbucks, qui s’est vantée de retirer ses pailles en plastique pour des pailles biodégradables, qu’elle a pris soin d’emballer dans des sachets individuels…en plastique ! À cela on peut ajouter la polémique d’Ushuaïa, fondée par Hulot lui-même : les gels douche vendus (dans des flacons en plastique) en grande surface contiennent des produits cancérigènes. Pour y remédier, il a renommé sa boîte « Ushuaïa nature ». Tout de suite, beaucoup plus écolo.

« On ne peut rien faire avec ce gouvernement »

Hulot a tenté la voie de la réforme. Il est entré au gouvernement, s’est vu attribuer un rang important parmi tous les ministres. Ça partait bien pour lui, mais malheureusement (et logiquement) il n’a rien fait réellement avancer. Il a dû renoncer sur la fermeture du site d’enfouissement de Bure, sur le glyphosate, etc. Lors de son interview, il dit très bien la raison majeure qui lui a fait quitter son poste : avec un gouvernement qui ne sort pas du dogme économique libéral qu’est celui de Macron, « on ne peut rien faire ».

Hulot s’est heurté à l’impossibilité de la voie de la réforme dans un gouvernement pro-capitaliste, du « petit pas ». La bonne voie c’est de renverser totalement cette logique de profit en construisant un parti démocratique qui vire les capitalistes pour mettre à la place des assemblées d’ouvriers, de paysans et de travailleurs qui eux seuls pourront renverser les modes de productions actuels et planifier démocratiquement la production en respectant à la fois les humains et la nature.

PEM