Ca craque partout dans la santé!

chru nancyPartout en France, les services de santé sont en souffrance. Tous subissent les réductions de budget intenables imposées par les agences régionales de la santé (ARS), aux ordres directs de la Ministre de la santé et de la politique de Macron. Le résultat est sans appel, partout on dénonce la dégradation des conditions de travail, due au manque de moyens humains, matériels et financiers.
À St Maurice (94), 70 postes sont menacés et l’école pour les enfants ne sera plus assurée. À Amiens (80), c’est un pavillon entier de l’hôpital psychiatrique Pinel qui ferme, l’hôpital psy de Niort (79) suit le même chemin. Au CHRU de Nancy (54), on prévoit 785 postes en moins d’ici 5 ans…
Ces conditions invivables pourrissent la vie des soignants et se répercutent sur les patients et la qualité des soins qu’on peut encore leur accorder. Pour en finir avec ce carnage dans les services de santé, il faut une lutte unifiée des personnels soignants et un soutien massif des syndicats, des usagers et de leurs proches, car ces attaques nous concernent tous !

Article publié dans l’Egalité 192

C.H.R.U DE NANCY EN LUTTE

Depuis au moins 10 ans, le CHRU de Nancy fait face à une politique drastique d’austérité. Les personnels et les patients en font les frais. Après une nouvelle cure ayant dégradé une nouvelle fois les conditions de travail et la qualité des soins, l’hôpital est en quasi-faillite avec une dette de 400 millions d’euros et un déficit de 290 millions. Pour obtenir des subsides de l’Etat, c’est de nouveau 400 postes minimum qui doivent être supprimés et le regroupement des différents établissements du CHRU qui risque d’entraîner de nouvelles suppressions d’emplois.
Depuis septembre, cinq mobilisations appelées par l’intersyndicale CGT-FO-CFTC et la CFDT, ont rassemblé 400 personnes. Le 22 octobre devant l’ARS étaient réunis les députés et sénateurs des circonscriptions alentour, l’ARS qui a refusé de recevoir une délégation des personnels. Il est clair que si les personnels veulent obtenir satisfaction, en particulier le gel des suppressions de postes, il va falloir augmenter la mobilisation, à l’instar de ce qui a pu se faire dans différents hôpitaux ces derniers mois.

Par Yann Venier

BELVÉDÈRE EN COLÈRE !

belvedereL’hôpital du Belvédère à Mont-Saint-Aignan (76) est lui aussi menacé par l’attaque sur les services publics. Sous pression d’une fusion prochaine avec le CHU de Rouen suite à un déficit important, le Belvédère craint les coupes budgétaires, la suppression d’un tiers des sages femmes et risque donc de perdre en activité et en qualité. Qui dit baisse de la qualité du public, dit orientation des usagers vers le privé. Cela signerait la fermeture de cet établissement, première maternité de la région normande en termes de naissance (environ 3 400 accouchements par an) et qui suit les femmes dans différentes procédures médicales dont elles ont besoin tout au long de leur vie !

Le 13 octobre a eu lieu une première manifestation : personnels, médecins et usagers ont défilé pour se faire entendre et ont pu être reçus par l’ARS. Il faut continuer la mobilisation !

Par Lucie H