Annonces de Macron: encore de l’enfumage

macronMacron a déclenché son grand « débat » lors du mouvement des gilets jaunes. Poussé par la révolte, il a voulu nous faire croire à une profonde écoute et une volonté de changer. Or si on regarde mieux les annonces qu’il a faites fin avril, il ne s’agit que de petites réformes mais rien qui change sur le fond : la fiscalité et les dépenses publiques, l’organisation de l’État, des services publics, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté. Pas de hausse des salaires, ni retour de l’ISF…

Il axe ses réponses fumeuses autour du plein emploi. Il prévoit un chômage à 7 % en 2022 et un plein emploi en 2025. Il supprime par ailleurs 120 000 postes de fonctionnaires ! C’est dire la qualité des emplois qui nous attendent… Macron ne veut soi-disant pas supprimer d’hôpitaux publics, mais ne dit rien sur la fermeture de services comme les maternités, ou ne débloque pas plus de moyens pour que les derniers subsistent.

Macron ne revient pour l’instant pas sur l’âge de départ à la retraite. Petite précision quand même : il nous promet « un système de décote qui incite à travailler davantage, mais sans forcer tout le monde ». Comment arriver à la retraite à 62 ans, en forme, en ayant travaillé plus ? Traduction : plus tu cotises durant ton travail, donc plus tu gagnes, moins tu es « forcé » à travailler davantage. Cela ne va faire que renforcer les inégalités ! Il nous promet 1000 € minimum pour une « carrière complète ». Et les femmes s’arrêtant pour un congé maternité ?

Depuis le début, nous sommes des milliers à ne pas y croire, à raison. Macron et son gouvernement sont clairs sur un point : faire des cadeaux aux riches et creuser les inégalités. Il nous appelle pourtant à lui être solidaires, « tenir la corde ». Or certains ont déjà la corde au cou à chaque fin de mois ! Macron, sa vie de riche et son salaire indécent (payé par nous !) ne fait pas partie du peuple. Ce n’est pas notre président ! Nous devons avoir des représentants élus et révocables. Pas des pantins capitalistes élus par défaut, avec des réformes fumeuses et des cadeaux aux plus riches. Il nous faut un gouvernement socialiste des travailleurs.

Par Pauline Isambert