Algérie : NON à l’exploitation du gaz de schiste !

1304-alggazschisteLes 49e et 50e vendredis de manifestations ont été marqués par un nouveau slogan scandé par les milliers de manifestants dans toutes les wilayas du pays, y compris dans le sud où une marche de plusieurs centaines de femmes a été organisée à In Salah, suivie par les hommes en dernier cortège : « NON au gaz de schiste ». 
Ceci découle de l’entrevue accordé au président illégitime A. Tebboune à des directeurs de médias nationaux en précisant : « Il faut que toutes les franges du peuple sachent qu’il s’agit d’une richesse dont Allah nous a gratifiés et je ne vois pas pourquoi s’en priver et que son exploitation de cette ressource est à même d’améliorer le niveau de vie ».


Donc, pour le président, le meilleur moyen d’améliorer le niveau de vie des Algériens est non pas d’augmenter le SMIG, ni de promouvoir la production locale, ni le partage des richesses de manière équitable, encore moins de supprimer la loi des hydrocarbures ou alors la loi des finances visant à faire une vraie austérité dans tout le pays… Mais bien d’exploiter le gaz de schiste en ouvrant la voie à l’octroi de concessions aux multinationales pétrolières, telles que TOTAL, dans les régions sahariennes. Aucune technologie ne permet de le faire sans dégâts matériels, économiques, écologiques et sanitaires. Même deux de ses ministres affirment qu’ils ne sont en aucun cas d’accord avec cette mesure, dont le ministre de l’enseignement supérieur, C.Chitour qui la qualifie de « calamité » ; « on a interdit à Total d’exploiter le gaz de schiste dans le sud de la France, mais il risque de forer ici. Le gaz de schiste, c’est une calamité, l’autoriser, c’est hypothéquer l’avenir du sud où il y a une nappe phréatique de 45 000 milliards de m3 d’eau. »
On voit bien que la principale préoccupation de ce gouvernement illégitime est de comment faire plus de profits dans le dos des travailleurs, et non pas d’améliorer le niveau de vie des travailleurs, et encore moins de se préoccuper de la santé de la population. 

Les richesses sont là pour satisfaire les besoins de la population et non pas les profits et les capitalistes, y en a assez ! 
Construisons le parti des travailleurs, organisons-nous ! 

Le Hirak en est à son 12e mois de mobilisation et il est largement temps que ses revendications soient satisfaites. Nous devons nous organiser en masse pour dégager ce gouvernement et contre la politique de Bouteflika poursuivie par Tebboune. 
Pour cela, non seulement, il faut discuter partout de nos revendications, mais il faut aussi construire une grève générale de masse, qui pourrait être lancée en premier lieu par les travailleurs de l’énergie et des hydrocarbures et appuyés par les autres secteurs de travail, et surtout par la base de l’UGTA. Faire des assemblée générales, discuter de ce qu’il faut faire et comment conduire la grève avec un programme révolutionnaire, construire des comités de luttes dans les usines, dans tous les lieux de travail, les quartiers, est une importance première pour donner au Hirak un nouveau souffle. 

Pour nous organiser afin de discuter de quelle société nous voulons, la construction d’un parti de masse des travailleurs, de tous les secteurs privés et/ou étatique, des chômeurs, des jeunes… Est primordiale. Il permettrait de défendre les intérêts de la majorité de la population, pour que les richesses du pays appartiennent réellement au peuple, en propriété publique, avec une production gérée démocratiquement par les travailleurs pour la satisfaction des besoins de toutes et tous.

La Gauche Révolutionnaire, اليسار الثوري, thamuƔli thazelmadt dit : 
• Non à l’exploitation du gaz de schiste ! Non à la main-mise sur les hydrocarbures par les multinationales étrangère ou par des firmes capitalistes algériennes.
• Pour l’unité de la classe ouvrière indépendante du gouvernement
• Pour des comités démocratiques dans chaque entreprise, université, lycée, quartier, pour développer la lutte et les revendications : hausse des salaires, égalité entre toutes et tous, respect des droits des minorités…
• Pour que la lutte s’étende dans les entreprises, avec les syndicats, pour organiser des grèves
• Pour un gouvernement démocratique des travailleurs.
• Pour une Algérie socialiste et démocratique, libérée du capitalisme et de l’asservissement aux puissances impérialistes que cela entraîne, avec des relations internationales de solidarité avec les pays de la région et leurs populations, en lutte elles aussi contre des régimes servant les capitalistes.

Rejoignez-nous pour lutter avec nous !

Par Mina Boukhaoua