Air France : prochaine escale dans la lutte le 6 novembre

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Le jeudi 22 octobre, il y avait de nouveau un appel à la grève de tous les personnels d’Air France et de leurs collègues sous-traitants dans les aéroports. Le mot d’ordre de la grève était simple : non aux suppressions d’emplois, non à la mobilité forcée et à la sous-traitance, et abandon des poursuites judiciaires envers les cinq qui sont inculpés pour « violence en réunion ».

Dans la manif, la solidarité mais aussi les sentiments de colère et d’injustice étaient répandu partout. « On n’a lynché personne », « Ils ont essayé de nous diviser, personnels navigants, personnels au sol, mais ça n’a pas marché ». Belle démonstration d’unité que les personnels d’Air France ont fait ce jeudi. Rassemblement rythmé par les « Tous ensemble » et les « On lâche rien » !

Et nombreux étaient ceux qui étaient là pour les soutenir : de nombreuses unions locales ou départementales, des syndicalistes territoriaux, personnels de la Protection sociale, de la propreté de Paris, des délégués de Dassaut, de la SNCF, des Archives publiques, de Renault, d’ISS, de la raffinerie de Petit-Couronne, des représentants du commerce parisien, un petit cortège d’étudiants Solidaires… sans compter les milliers de messages de soutien (comme l’a rappelé Erika, hôtesse et militante CGT dont la vidéo a été vue des millions de fois sur Internet).

Réponse sans équivoque de la direction

En réponse à la grève, le PDG Frédéric Gagey, a dit lui-même la tendance en fin d’après-midi, alors que la manif a rassemblé plus de 5000 personnes : «  Il ne faut pas casser la dynamique engagée entre 2011 et 2015 ». Cette dynamique dont il parle, c’est quatre années où la direction a pu supprimer 8000 emplois et geler les salaires, entre autres. Voilà la finalité de leur « dialogue social » ! Gagey a même été jusqu’à dire qu’il serait dans « l’intérêt des salariés de travailler à des départs volontaires ». Donc il serait dans « l’intérêt » des salariés d’être au chômage ? Dans l’intérêt des gros actionnaires oui ! Et qui est-il pour parler au nom des « salariés » ? Non seulement il ne perdra pas son job, celui-là, mais le jour où il se barrera de la boîte, c’est des vies brisées des travailleurs et des sous-traitants d’Air France que sera fait son parachute doré.

Renforcer la lutte !

La prochaine réunion de « négociations » est fixée au 6 novembre. En attendant il faut que la grève se construise. Ils ne peuvent comprendre que ce langage là. Il faut une mobilisation qui soit préparée et construite, c’est le moment. Avec tous les personnels, et tous les sous-traitants, il faut continuer à refuser de se laisser diviser, et prendre garde aux futures manœuvres de la direction.

L’unité sera cruciale pour le succès de cette lutte ! L’unité pour ne rien lâcher ! L’enjeu très prochainement, c’est de réussir à mobiliser massivement notamment la sous-traitance et les personnels d’Air France Cargo, qui sont les plus précarisés et aussi les plus directement menacés par le plan de ces messieurs PDG et actionnaires. Ce sont eux qui doivent être en avant des luttes. D’ores et déjà, il faut organiser des assemblées générales de tout le personnel, et que les travailleurs mobilisés aillent convaincre chacun de leurs collègues de venir prendre part et construire la lutte, discuter et définir ensemble les revendications sur les salaires, les conditions de travail, les horaires, les postes dont il y a besoin, etc.

Mais comme le disait un agent de piste, ce qu’il faut c’est « une grève générale de Roissy » ! non seulement de Roissy, mais de tous les sites d’escale d’Air France, comme cela a commencé à être fait avec Bordeaux, Nantes, etc. Et non seulement d’Air France, mais des salariés de tout le secteur ! Les salariés de boîtes qui font la sécurité ou autres ne sont pas mieux lotis, et eux aussi ont des revendications que cette lutte doit leur permettre de porter – et de satisfaire ! Le 6 novembre généralisons la grève !

Solidarité avec les Air France et le secteur aérien ! Non à tous les licenciements et suppressions d’emplois ! Abandon des poursuites contre les travailleurs qui se révoltent !