Notre belle « des maux-cratie »

La république exemplaire ! Retrouvez plus de dessins sur blog.fanch-bd.com
La république exemplaire !
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La classe politique qui est censée nous représenter est pourrie jusqu’à la moelle. Aucun parti n’est épargné par les scandales de mœurs, de fraude, de corruption ou de détournement d’argent.

Cahuzac, ancien ministre de la santé, aurait détourné des fonds et encaissé des pots de vin à hauteur de plusieurs dizaines de millions d’euros, stockés sur divers comptes à l’étranger, et n’est malheureusement qu’un exemple parmi tant d’autres : les affaires Woerth-Bettencourt, Dassaut, Guérini… révélées par la presse et autres LuxLeaks ces dernières années. Et malgré son discours contre l’UMPS, le FN ne fait pas mieux. Jacques Bompard, maire proche du FN de la ville d’Orange, a été condamné suite à la découverte que la commune vendait des biens immobiliers à ses propres sociétés, réalisant ainsi des plus-values importantes. Et tout n’est pas blanc non plus du côté d’EELV. Leur association Cédis, chargée de la formation des membres et qui repose sur l’argent des collectivités locales, est soupçonnée d’utiliser ces fonds pour le parti lui-même sans réellement délivrer les formations en question.

Rien qu’en regardant leurs revenus, on comprend que ces politiciens ne vivent pas dans le même monde que nous et ne peuvent partager nos préoccupations quotidiennes. Les revenus mensuels officiels des membres du gouvernement, sans tenir compte des avantages et notamment des retraites, s’élèvent à 14.910 € pour le président et le premier ministre et à 9.940 € pour les autres ministres. Bien qu’Hollande ait réduit ces revenus de 30% au début de son mandat, cela reste bien supérieur au salaire médian mensuel français qui est évalué à 1.675€ (avec de grandes disparités). Le constat, c’est que cette classe politique profite de sa position privilégiée pour satisfaire des intérêts personnels et ne peut prétendre ainsi nous représenter.

La démocratie bafouée, tout comme nos intérêts

Le gouvernement est dévoué aux capitalistes et s’avère incapable de s’opposer aux multinationales. On le voit avec l’histoire des tensions entre Uberpop et les chauffeurs de taxi, où malgré de beaux discours de l’État, la multinationale s’implante partout en France sans que rien ne soit entrepris. En soi, le principe d’une application pour partager des trajets est un projet positif, mais comme tant d’autres choses, il est détourné sous le capitalisme pour créer un marché, en écraser un autre et enrichir une poignée de personnes. Si l’État se souciait réellement de nous offrir des déplacements écologiques et à prix accessibles (voire gratuits), il développerait cela sous la forme d’un vrai service public.

Et pourtant, vis-à-vis de ceux qui oseraient mettre des bâtons dans les roues à la politique libérale du gouvernement, nos dirigeants se montrent bien plus décidés ! C’est dans ce sens que l’on a pu voir l’utilisation du fameux « 49-3 », permettant de faire passer en force la loi Macron qui comporte une ribambelle d’attaques et de reculs sociaux et environnementaux. Le gouvernement peut, lors d’une législature, recourir plusieurs fois à cet article s’il s’applique au même texte. Quoi de mieux alors qu’un texte de loi qui comporte autant de volets que celui de la loi Macron. Voilà une preuve évidente que la démocratie de notre Vè république se moque bien de nous !

Pour une vraie démocratie !

Quand on se remémore le référendum en 2005 sur le traité européen, où le « Non » l’avait emporté à 54.87 % et qu’on sait que ce même traité a été ratifié par voie parlementaire 3 ans plus tard, on peut légitimement se poser cette question : vit-on bien en démocratie ?

Eh bien non, la démocratie ne peut se limiter à la liberté d’opinion et à un bulletin dans l’urne à chaque élection ou même à des référendums réguliers. La démocratie c’est le pouvoir au peuple et donc des choix de société pris par le peuple, pour le peuple. Certes la démocratie requiert une organisation centralisée pour être efficace et donc l’élection de représentants à tous les niveaux. Mais pour que ces représentants en soient réellement, il faut bannir le professionnalisme de la politique, s’assurer que les élus touchent le salaire d’un travailleur qualifié pour rester au niveau du reste de la société et surtout ne cumulent ni avantages, ni mandats. Il faut que nous puissions avoir un contrôle constant sur ces élus, qu’ils soient révocables à tout moment s’ils ne respectent pas le mandat de leur base.

Aujourd’hui nous sommes bien loin d’une telle gestion, loin d’une vraie démocratie. La seule voie pour que nos intérêts soient réellement défendus, c’est renverser ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir !

Par Rachel