CDI, 35h et salaires dans la ligne de mire du gouvernement ?

French President Hollande attends the first weekly cabinet meeting after a government reshuffle at the Elysee Palace in ParisLa loi de casse du code du travail de Macron n’est pas encore votée, que le gouvernement prépare de nouvelles attaques au-delà de celles que contiendra la loi Rebsamen de casse des institutions représentatives du personnel.

Ainsi, suivant les exigences du patronat, le gouvernement veut s’attaquer aux 35h et aux CDI. Ce n’est pas un hasard si le MEDEF remet sur la table avec force l’idée d’un contrat de travail dont les clauses de rupture, comme la baisse de l’activité, seraient prévues dès la signature. Valls y pourvoira. Et même s’il s’en défend, ça serait la fin du CDI et la précarité pour tous. Et d’ailleurs, c’est à l’agenda des discussions de la conférence «sociale» prévue en juin.

Concernant les 35h, le refrain de leur assouplissement est permanent depuis des mois. Le gouvernement compte s’y attaquer en même temps qu’aux salaires Rien de frontal dans l’accentuation de la possibilité de chantage « baisse de salaire et hausse du temps de travail contre le maintien de l’emploi » prévu par la loi de 2013 sur l’(in)sécurisation de l’emploi. Pour cela, il suffit d’ouvrir la possibilité de ce chantage odieux à toutes les entreprises, et pas seulement celles qui se disent en difficulté. Au final, après 15 années de « détricotage » des lois Aubry sur le temps de travail, que restera-t-il des 35h hormis la hausse de la productivité et le gel des salaires ?