Grèves en série pour les salaires

photo routiers en grève
Routiers en grève le 18 janvier dernier au marché de gros de Lyon- Corbas pour des augmentations de salaire (Jean-Philippe Ksiazek – AFP)

Ces mois de février et mars ont vu un accroissement significatif des grèves ponctuelles ou de quelques jours pour obtenir des augmentations de salaires. Souvent dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) auxquelles les patrons se rendent souvent en prétendant avoir les mains vides, elles font écho aux actions et grèves des la fin de l’année dernière et à celle des routiers qui ont eu lieu courant janvier (et pourraient reprendre). Eramet, Seïta, Vinci, Thalès, Véolia, Michelin, Hutchinson, Sanofi, Carrefour, Tecumseh, Castorama, Air Liquide, Dassault, Brink’s, Petit Bateau, Lindt, L’Oréal, Valéo, Fleury Michon, Aéroports de Paris, Legrand, Henkel, Bigard… on ne compte plus.

Demandant en général 2 à 5 % d’augmentation et souvent une prime annuelle, ces luttes sont le reflet d’une colère montante alors que les grands groupes (notamment ceux du CAC 40) annoncent une hausse des profits exceptionnelle : + 37 %, soit 64,4 milliards d’euros !

Et quand ils vont soi disant moins bien, comme Total, c’est pour afficher quand même 3,2 milliards de profit… Souvent les grèves ont obtenu gain de cause après quelques journées parfois avec blocage. C’est dans ce sens là qu’il faut continuer, exiger que ces milliards aillent aux salaires et non aux patrons et aux groupes d’actionnaires.
D’autant que ces profits sont fait à coup d’aggravation des conditions de travail, et que les salaires des PDG sont toujours aussi élevés : le nouveau Pdg recruté par Sanofi, Brandricourt reçoit une prime de bienvenue de 4 millions d’euros et espère compter sur une rémunération de 9 millions… En 7 ans, le groupe a supprimé 4000 emplois. Il envisage d’en supprimer 1800 autres dans la période à venir mais verse 3,7 milliards de dividendes aux groupes d’actionnaires…