Le capitalisme déchainé au Chili…

enfant atacamaAprès les incendies forestiers dans la région Sud du pays, cette semaine, après de fortes pluies, une immense coulée d’alluvion s’est déversée dans la zone Nord du pays, dans la région de Copiapo, une zone de climat sec, où se trouvent les grandes mines de cuivre et d’autres métaux. Aujourd’hui le dégoût et la rage sont au plus haut, car les scandales pour des faits de corruption de toute la caste politique, et l’incapacité du gouvernement à réagir face à une catastrophe comme celle que vient de vivre le pays montrent en toute évidence que le système capitaliste est incapable de gérer les besoins de la population et de prévoir une réponse adaptée en cas de situations de ce type.

Les différents gouvernements de la Concertation, de droite, puis à nouveau celui de Bachelet dans la suite du capitalisme déchaine installé sous la dictature laissent les capitalistes saccager les ressources naturelles du pays. Les multinationales dans la partie sud du pays détruisent les arbres traditionnels des forêts et les remplacent par des eucalyptus et des pins qui avec la hausse des températures prennent feu rapidement et deviennent des incendies incontrôlables. Le manque d’effectifs de pompiers et de matériel aggrave les dégâts irréversibles.

Dans la zone Nord, le miracle de la croissance économique dont on a tant parlé nous laisse aujourd’hui à nu. Les répercussions des mesures ultra-libérales et des appropriations des mines sont immenses. Les multinationales, des personnes privées, ou les sous-traitants (des travailleurs venant des pays limitrophes, comme le Pérou, la Bolivie) se font un festin en sur-exploitant les ressources matérielles et humaines.

Un ex-ministre du gouvernement de droite et PDG avait déjà des antécédents, pour discriminations, pour abus physique des travailleuses des mines. Aujourd’hui PDG de l’entreprise exportatrice des fruits d’Atacama, il a laissé des femmes immigrées et non immigrées qui travaillent dans l’entreprise dormir dans des conteneurs, sous cadenas. Au moment de la coulée d’alluvion, les eaux et la boue ont emporté les containers avec les femmes enfermées, sans pouvoir s’échapper. Environ 15 travailleuses ont disparu… et les patrons ont obligé les mineurs à continuer de travailler.
C’est un système digne du début du 19 siècle …

Le 8 mars c’était la journée ouvrière internationale des femmes. Celles-ci continuent de lutter pour de meilleures conditions de travail qui sont trop souvent misérables, Des travailleuses et travailleurs continuent de mourir comme au Bangladesh dans l’incendie et l’effondrement d’une fabrique de textile et aujourd’hui des femmes au Chili disparaissent dans des containers, enfermées comme des animaux …sans aucune chance de survivre…
Le capitalisme prédateur est incapable de donner une réponse aux besoins des populations, mais est aussi responsable des catastrophes écologiques comme celle qui vient de se produire dans le nord du Chili. Car la sur-exploitation des mines et les contaminations des nappes phréatiques avec des métaux lourds, entraînent des dommages irréversibles la santé des hommes et des autres êtres vivants, et détruisent, sans qu’on puisse aujourd’hui réparer cela, de nombreuses richesses naturelles. L’écologie est incompatible avec le système capitaliste. Seule une économie basée sur les besoins de la population non basée sur la surproduction pourrait permettre une écologie qui ne serait plus au seul service des capitalistes.

Diana