Gagnant des sénatoriales, l’UMP se cherche un nouveau leader pour faire mieux que le PS pour le MEDEF

umpBeaucoup de bruit a été fait autour du retour de Sarkozy. Ce n’était vraiment pas une surprise mais l’espace qui lui est laissé montre la crise politique que nous traversons. Avec d’un côté le PS au pouvoir qui atteint un record d’impopularité, la droite n’est pas tellement audible tant son discours est proche de celui du PS.

L’UMP gagne sans surprise les sénatoriales (en reprenant 28 sièges) après les municipales qui leur ont donné beaucoup plus de grands électeurs. C’était la même chose sous le quinquennat de Sarkozy avec le PS qui raflait tout par défaut d’une opposition à sa politique. Pourtant ces deux partis continuent la même politique. Le FN profite de son bon score aux municipales également et d’un soutien parmi certains grand électeurs pour arriver à faire élire 2 sénateurs.
Le FN se présente comme un parti différent du PS et de l’UMP. Il prenait position contre l’utilité du sénat précédemment. Aujourd’hui ça ne les dérange plus d’avoir des élus sénateurs qui cumulent comme les autres des mandats, prétextant continuer à le faire seulement parce que les autres le font aussi. Y a mieux comme parti anti-système ! Majoritaire au sénat l’UMP pourra ralentir certaines lois de la majorité PS mais certainement pas les lois contre les droits et les acquis des travailleurs et de la population.

A droite, recherche désespérément une unité !

La présidence de l’UMP va se jouer entre Bruno le Maire qui a fait une grosse campagne de terrain, Nicolas Sarkozy qui joue sur ses soutiens nombreux et sa notoriété et Hervé Mariton minoritaire. Qui l’emportera ? Peu importe, cette remise en selle de Sarkozy, coûte que coûte, malgré les affaires de scandales quotidiennes, a plusieurs objectifs : les primaires et la présidence de l’UMP mais surtout se présenter aux gros capitalistes comme une alternative à Hollande.

C’est le moment de voir la stratégie des différents candidats dans une UMP qui n’est toujours qu’un rassemblement entre différents courants. Sarkozy dans ses déclarations est celui qui a été le plus  »light » dans les propositions d’attaques (pour l’instant) avec la retraite à 63 ans, les contrats de 5 ans pour les fonctionnaires, les renégociations des 35h par entreprise (qu’envisage déjà le gouvernement) et une convergence fiscale avec l’Allemagne. Par contre c’est toujours celui qui appuie le plus sur l’idée qu’un homme providentiel peut changer la donne avec la volonté semi-bonapartiste de gouverner qu’on lui connaît. Et une politique raciste proche de celle du FN qu’il avait largement contribué à promouvoir notamment avec le débat sur l’identité nationale en espérant récolter les voix pour les présidentielles. La fonction présidentielle protégeant l’heureux futur élu des tribunaux de justice, cela peut être une motivation pour Sarkozy afin d’échapper aux affaires.
Fillon veut incarner l’aile plus libérale. Il parle de 110 milliards d’économies sur 5 ans, ce qui est la même chose que le PS qui propose 50 milliards mais en 3 ans, 600 000 suppressions de poste de fonctionnaires, le passage à 39h, la retraite à 65 ans et enfin la dégressivité des allocations chômage pour les travailleurs. Pour la bourgeoisie il prévoit encore une baisse des impôts sur les entreprises la suppression de l’ISF et encore 50 milliards de plus de baisse de  »charges » pour les entreprises, financés par une nouvelle augmentation de la TVA. Juppé cherche à incarner davantage le courant gaulliste et reste plus vague mais dévoile déjà sa stratégie qui n’a rien de nouveau. Regrouper la droite et le centre pour gagner la présidentielle. En effet il a parlé d’une nouvelle croissance sur des axes que l’UDI, le Centre et une parti des Verts peuvent partager. Il veut aussi continuer les réformes libérales d’éducation avec la fin du collège unique.

Quoi qu’il en soit , il est certain que l’ensemble des candidats de l’UMP pour 2017 se distinguent très peu les uns des autres en terme de politique et continueront et intensifieront si possible la politique de Valls et Hollande contre les travailleurs, les jeunes, les chômeurs et les retraités et les étrangers. Dès maintenant il faut lutter contre ces partis pro capitalistes et leur politique sans attendre 2017.

Par Matthias