Assez des plans d’austérité de Valls-Hollande !

Après 5 années de crise, la récession économique se pointe à nouveau. La France est en croissance nulle (!) et l’économie américaine recule. Le chômage a augmenté de 3,5 % en un an en France avec 5 millions 300 000 chômeurs. Comme on pouvait s’y attendre les plans de sauvetage des banques censés sauver l’économie ont sauvé les profits mais pas l’économie !
Et que fait le gouvernement de Hollande Valls ? Il continue la même politique entamée depuis deux ans continuant celle de sarko : une austérité de moins en moins masquée. Le    « pacte de responsabilité » (et de soi disant solidarité) va être voté mijuin : 50 milliards « d’économies » disent-ils ! Economies pour qui ?
Les grosses entreprises et les actionnaires. Payées par qui ? En prenant sur les budgets de l’Etat, des collectivités territoriales et de la protection sociale, c’est à dire sur nos impôts, nos services publics, nos salaires et nos retraites… des économies faites sur le dos de la population.
Non seulement les grosses entreprises dégraissent comme Alstom ou Peugeot mais en plus, leurs actionnaires n’auront plus à payer une partie de notre salaire indirect via les cotisations sociales. Des contreparties obligatoires pour eux ? Que dalle ! A tel point que la direction de la CFDT, très conciliante avec le Medef menace de se retirer des négociations début juillet si rien n’avance ! Pourtant, c’était couru d’avance…
A côté des 50 milliards de coupes budgétaires prévues par le « pacte », s’ajoute 30 milliards de suppression et d’allégement de cotisation pour le grand patronat qui promet (ne riez pas) de créer 500 000 emplois (juste avant c’était un millions mais dans les mensonges, il faut avoir l’air raisonnable), soit un coût de 60 000 euros par emplois ! En gros, il va falloir payer pour se faire exploiter.
Le Medef avec Gattaz, ainsi qu’Hollande et Valls ne vont pas se contenter de ces différents plans, comme il ne s’étaient pas arrêtés au CICE et à l’ANI malgré les sanctions successives de leur politique ouvertement anti ouvrière lors des élections de ce printemps. Les mesures d’austérité et les attaques contre les droits des travailleurs vont continuer.
Déjà, il annonce par la voix de son ministre de l’économie Sapin qu’il envisage de geler les seuils sociaux (lois Auroux de 1982) qui imposent des normes sociales pour les entreprises à partir d’un certain nombre de salariés. Ces lois selon Sapin freineraient la création d’emplois en donnant des droits trop importants aux salariés en période de crise… On appréciera. Pour stopper leur politique d’austérité et les licenciements, il va falloir une lutte massive et s’y mettre tous ensemble !
Les travailleurs de la Seita se battent pour sauver leur emploi et, par exemple, ceux et celles de Buffalo Grill résistent contre la modulation de leurs heures de travail qui a pour effet de ne plus payer les heures sup’. Les travailleurs de Fralib ont emporté une victoire dans leur bataille contre la fermeture du site. De nombreuses luttes existent un peu partout mais tout ceci ne suffit pas à stopper les licenciements et les plans d’austérité ni à donner envie à tous ceux qui veulent résister de s’y mettre car il manque une véritable initiative
centrale.
Plusieurs journées de grève (la dernière date du 15 mai dernier) ont lieu depuis février. Elles ont regroupé certains secteurs publics ou privés. Elles ont permis à certains secteurs mobilisés d’exprimer leur colère et de maintenir un certaine combativité malgré le malaise social et le climat politique morose.
Mais on sait bien que cela ne suffit pas. Face à l’ampleur des attaques, il faudrait une vraie journée de grève de tous les secteurs qui permet de vraiment stopper toutes les activités, de paralyser les transports de marchandises et de permettre à tous ceux et celles, jeunes et moins jeunes, au chômage, précaires, qui ne peuvent pas être en grève de se joindre à la mobilisation.
Ce qui freine encore une partie nombreuse d’entre nous c’est de savoir si une nouvelle journée de grève servira à quelque chose, si elle est utile. C’est une question importante. Les directions des syndicats qui dénoncent les plans d’austérité tardent et n’organisent pas cette journée.
Pourtant préparée à l’avance, nous aurions les moyens d’en faire un jour de grève totale, de révolte sociale contre le gouvernement et le patronat.
Dans ce contexte, est ce que la CGT compte réellement faire une vraie mobilisation en proposant une journée d’action et de grève interprofessionnelle le 26 juin prochain avant le sommet « social » de juillet ? Si ce n’est pas le cas, il faut annoncer dès maintenant et préparer une vraie journée de lutte et de révolte, qui serait cette fois une vraie grève interprofessionnelle à la rentrée en septembre, et qui paralyse l’économie, qui montre la force des travailleurs en lutte, qui fait perdre du fric aux grosses entreprises et fait peur au
gouvernement et soit un point d’appuis pour toutes les luttes en cours contre les licenciements, la dégradation des conditions de travails, ou les salaires insuffisants.
Ce qu’ils craignent c’est que ça pète pour de bon contre leur politique !